Matière et Systèmes Complexes, CNRS et Université Paris Cité
L’activité économique de la société néo-libérale actuelle n’est pas soutenable. Or la recherche (toutes disciplines confondues) contribue à la faire croître. Alors, face aux défis concernant l’environnement et les ressources (à la fois en matière et en énergie), la recherche est-elle le problème ou la solution ? Les effets indirects de la recherche, via leur contribution à la croissance, sont plus importants et plus graves à long terme que les impacts environnementaux directs de la recherche. Or face à ces impacts indirects, la communauté scientifique semble dans le déni.
On proposera une porte de sortie basée sur l’acceptation des limites, et la renonciation à la volonté de puissance. On présentera la décroissance, ses définitions, ses enjeux. Cette voie se heurte à des obstacles humains considérables. Mais ceux-ci sont plus surmontables que les obstacles liés aux principes de la physique, auxquels se heurtent toutes les tentatives naïves (ou malhonnêtes) de politiques de type « croissance verte » ou « développement durable ».
Pour en savoir plus
http://francois.graner.name/
https://msc.u-paris.fr/annuaire/francois-graner/