LCC
Le mot du directeur
Le début de la décennie a été marqué par la crise sanitaire exceptionnelle liée à la pandémie de Covid. Plus que jamais, les recherches scientifiques et le temps long de la recherche sont indispensables. Allant de pair, diffuser les résultats des recherches qui s’effectuent dans les laboratoires est primordial, afin d’éclairer les avancées et d’apporter des données scientifiques fiables à nos concitoyens.
A l’heure où de plus en plus d’activités professionnelles, telles que des réunions ou des enseignements se font à distance, il nous a semblé nécessaire de diffuser les résultats de la recherche du laboratoire de chimie de coordination (LCC) via ce nouveau site web.
La thématique centrale sur laquelle s’appuie la politique scientifique du laboratoire s’intitule : synthèse et réactivité en chimie de coordination et en hétérochimie, thématique autour de laquelle les recherches du LCC sont articulées en trois axes thématiques : catalyse, santé, et matériaux.
Des résultats scientifiques récents obtenus au laboratoire illustrent la diversité et la complémentarité des recherches qui y sont menées. Vous découvrirez notamment le développement de nouveaux catalyseurs, la recherche de traitements de la tuberculose ou de la maladie d’Alzheimer, ou encore l’importance des matériaux à transition de spin dans le développement d’actionneurs souples pour la robotique ou le muscle artificiel !
Le Laboratoire de Chimie de Coordination (LCC) de Toulouse est une Unité Propre du CNRS, créé en 1974 dont le fonctionnement s’apparente à celui d’un véritable institut constitué, à ce jour, de 13 équipes de recherche et de services administratifs, scientifiques et techniques de grande valeur.
Le LCC développe son action de formation par la recherche par l’accueil d’étudiants de différentes formations doctorales, la préparation de doctorats, l’accueil de post-docteurs, l’actualisation des connaissances et des méthodes à l’usage des personnels de l’industrie et des centres publics de recherche.
La valorisation des recherches effectuées au LCC se traduit par le renforcement de ses relations industrielles (recherches sous contrats pour l’industrie – PME et PMI en particulier), mais aussi par la création de plusieurs start-ups initiées par des membres du laboratoire.
Le renforcement des relations contractuelles avec les instances publiques régionales (Conseil Régional), avec d’autres centres de recherche (réseaux européens : LEA, LIA, GDRI, ETN…) au travers de divers accords de coopération du CNRS, du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’innovation et du Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères, attestent du rayonnement national et international bien établi du LCC.
Ainsi, le projet Plateformes Régionales de Recherche et d’Innovation (PPRI) NANOMAT a été mis en place en 2021 pour le renforcement du service de diffraction de rayons X et de microscopie électronique du laboratoire, avec la mise en place de la diffraction X sous pression, unique sur le site toulousain.
Un autre projet remarquable est « Innovative Training Network », le principal programme de formation doctorale développé par la Commission européenne, qui est dans sa troisième année. C’est dans ce cadre que le laboratoire a eu le plaisir d’accueillir 5 des 15 doctorants et doctorantes de ce programme dont il a la coordination globale.
Le succès d’une des équipes du laboratoire à l’ERC « Advanced Grant » témoigne également de la reconnaissance du LCC au niveau international.
L’année 2022 verra également l’arbitrage du projet LCC-BAT-INNOV que nous espérons favorable. Ce projet renforcera la recherche et l’innovation du laboratoire faisant non seulement du LCC un laboratoire phare du CNRS en chimie de coordination mais jetant aussi les briques de base d’un nouveau concept « l’innovation au cœur du laboratoire » à l’image des grandes structures internationales.
Je vous souhaite une belle lecture. Avec tous mes remerciements aux personnels du LCC qui s’investissent chaque jour dans leur métier pour faire avancer la recherche.
Azzedine Bousseksou
Chiffres-clés
Personnes
Publications/an
Thèses/an
Brevets/an
Prix et distinctions/an
Laboratoires internationaux
Projets internationaux de coopération scientifique
Axes de recherche
La thématique centrale sur laquelle s’appuie la politique scientifique du laboratoire s’intitule : synthèse et réactivité en chimie de coordination et en hétérochimie, thématique autour de laquelle les recherches du LCC sont articulées en trois axes thématiques aux interfaces avec les autres disciplines :
Chimie et catalyse :
Chimie fine, chimie de coordination et catalyse tournées vers le développement durable (Environnement – Energie)
Chimie et matériaux :
Matériaux moléculaires à l’interface avec la physique, les nanosciences, les nanotechnologies (Technologies Quantiques)
Chimie et santé :
Historique
En 1974, sous l’impulsion de Fernand Gallais qui venait d’être nommé membre de l’Académie des Sciences, le CNRS créait une Unité Propre de Recherche centrée sur une discipline alors émergeante, la Chimie de Coordination. Depuis, 4 autres académiciens ont été élus parmi les membres du LCC.
Le Laboratoire de Chimie de Coordination (LCC) du CNRS, UPR 8241 voit le jour de la fusion d’un Laboratoire Associé au CNRS et de plusieurs équipes universitaires œuvrant dans le domaine de la chimie inorganique.
De sa création en 1974 jusqu’en 1978, le LCC est dirigé par Fernand Gallais. L’unité comprend alors 71 personnels permanents (35 enseignants-chercheurs, 13 chercheurs CNRS, 15 ITA, 8 ITAOS). Initialement centrés sur l’étude de la nature électronique de la liaison de coordination, les thèmes de recherche évoluent progressivement vers l’étude de la réactivité des complexes puis s’orientent vers la chimie organométallique sous la direction de René Poilblanc (1979-1985).
En 1979 Bernard Meunier rejoint le LCC et amorce le rapprochement chimie de coordination / biologie.
L’arrivée d’Igor Tkatchenko comme directeur en 1986 a fait émerger la catalyse homogène comme l’une des thématiques les plus importantes du laboratoire. Parallèlement, les années 80 ont vu, notamment sous l’impulsion de Patrick Cassoux, le développement des matériaux moléculaires, une autre thématique forte du laboratoire, avec l’obtention d’un premier supraconducteur moléculaire.
A la fin des années 80, l’incendie du bâtiment de chimie de l’Université Toulouse III-Paul Sabatier (UPS) va conduire les laboratoires environnants à accueillir les équipes sinistrées. Cet évènement va renforcer l’interconnexion des Laboratoires de chimie toulousains et n’est certainement pas étranger à l’émergence d’une fédération structurant la communauté locale des chimistes. C’est particulièrement vrai pour le LCC qui accueille les équipes de Jean-Pierre Majoral, Guy Bertrand et Max Koenig.
La première est restée au LCC de manière définitive où Jean-Pierre Majoral démarre sa thématique sur les dendrimères avec Anne-Marie Caminade. La deuxième de manière temporaire pour Guy Bertrand qui développe la chimie des carbènes avant de retraverser la route de Narbonne puis l’Atlantique. Le LCC s’enrichit encore d’un nouveau thème déterminant : la chimie des hétéro-éléments.
Au début des années 90, sous la direction de Gilbert Balavoine (1994-1998), la catalyse asymétrique et la chimie des nanoparticules s’imposent comme des thématiques clés du laboratoire. Le LCC fait alors ses premiers pas dans la micro-électronique.
La mandature de Jean-Jacques Bonnet (1998-2006), a connu de nombreux changements. Elle a tout d’abord vu l’extension du LCC et sa réhabilitation partielle qui n’ont été achevées qu’en 2008.
L’arrivée des équipes de Peter Faller et de Rinaldo Poli permet alors de renforcer respectivement les thématiques chimie / biologie et chimie organométallique et catalyse. La création d’une nouvelle équipe sur les matériaux moléculaires commutables autour d’Azzedine Bousseksou et l’arrivée de Jean-Pascal Sutter dans l’équipe Matériaux Moléculaires, supramoléculaires et Biomimétiques viennent quant à elles consolider l’axe Chimie / Matériaux. Les équipes de Sylviane Sabo-Etienne et Michel Etienne ont été aussi mises en place avec une orientation vers l’activation de petites molécules.
Durant cette même période, une équipe du LCC participe à la création d’un nouveau laboratoire : le Laboratoire de Physique et Chimie des Nano-Objets (LPCNO) au sein du département de Génie Physique de l’INSA et le LCC accueille l’équipe de Jean-François Nierengarten (2005-2007) sur des thématiques à la frontière de la chimie supramoléculaire et des matériaux moléculaires, tandis que Bernard Meunier quitte le laboratoire pour la Présidence du CNRS puis pour la société Palumed qu’il crée en 2000.
Sous la Direction de Bruno Chaudret (2007-2010), l’équipe de Philippe Kalck (aujourd’hui dirigée par Philippe Serp et Maryse Gouygou) est rattachée au laboratoire tout en restant localisée à l’ENSIACET de l’Institut National Polytechnique de Toulouse (INPT). Des chimistes de l’IUT de Castres réussissent également leur intégration, au sein de l’équipe dirigée par Jean-Pascal Sutter pour l’un et au sein de l’équipe dirigée par Rinaldo Poli et Eric Manoury pour les autres. Ces derniers poursuivent leurs travaux de recherche sur le site de Castres.
Le passage de témoin de Bruno Chaudret à la nouvelle direction du LCC (Neibecker/Bousseksou) s’est effectué le 1er janvier 2011. Cette étape s’est accompagnée du départ de Bruno Chaudret vers le LPCNO. Depuis janvier 2013, Azzedine Bousseksou est Directeur du LCC avec comme Directeur Adjoint successivement Denis Neibecker, Noël Lugan puis Eric Manoury et Anne-Marie Caminade.
Depuis lors, l’axe santé s’est fortement renforcé avec l’implication de 5 des 13 équipes du Laboratoire. Le LCC a obtenu la mise à disposition de locaux de l’IPBS pour une activité à l’interface de la Chimie et de la Santé pour l’équipe dirigée par Françoise Benoit-Vical (DR INSERM et membre du LCC). Cet axe a connu de surcroit un succès à l’ERC : projet « starting grant » porté par Christelle Hureau.
L’axe Matériaux a été consolidé par la création de deux nouvelles équipes (l’équipe dirigée par Isabelle Malfant sur les Matériaux pour l’Optique et l’équipe dirigée par Myrtil Kahn sur les nanoparticules pour les capteurs physico-chimiques) et l’arrivée en mutation d’une Chargée de recherche (Emilie Delahaye) et d’un maître de conférences de Strasbourg (Lucie Routaboul). Le projet E-MOTION porté par Azzedine Bousseksou de l’équipe matériaux moléculaires commutables du LCC est l’un des 14 lauréats du CNRS de l’appel ERC « Advanced » 2020.
L’axe Catalyse s’est lui aussi enrichi par l’arrivée d’un nouveau professeur d’Université (Poste affecté au LCC par l’Université Paul Sabatier). Il s’agit de Jean-Baptiste Sortais, lauréat de la chaire d’excellence de l’Université de Rennes). Et aussi la mutation d’un chercheur CNRS de Rennes (Olivier Baslé) ainsi qu’un succès pour un projet ERC « starting grant » porté par Antoine Simonneau (CR, CNRS).
Depuis sa création, le LCC a donc connu nombre d’intégrations ou d’essaimages, une véritable ouverture dans les deux sens qui a contribué à faire évoluer ses thématiques sans que cela ne remette en cause sa dynamique et sa créativité. Il a su s’adapter sans dommages à ces stimuli extérieurs tout en maintenant une orientation cohérente et visible centrée sur la synthèse et la réactivité en chimie de coordination et en hétérochimie.
Accès
Géolocalisation : Latitude / Longitude : 43.5575423 / 1.4632036
Vous venez en voiture :
-
Depuis Bordeaux/Paris (A62)
Au péage, prendre sur la gauche les voies conduisant au périphérique intérieur (rocade “Est”). Sur la rocade, suivre la direction Montpellier, puis, prendre la sortie n° 19 Le Palays, et suivre la direction “Ramonville”. Au premier feu de croisement, laisser Ramonville sur la gauche et continuer tout droit. Cette voie contourne le campus universitaire par le sud et rejoint la route de Narbonne juste après le restaurant Mac Donald situé à gauche. Continuez tout droit le long de la grille du campus sur 300m, laissez sur la droite la première entrée de l’Université, et prenez alors immédiatement (100m après) la voie centrale pour tourner à gauche et entrer sur le campus CNRS 205.
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Depuis Montpellier (A61)
Au péage, prendre les voies de gauche. Après le péage, prendre la bretelle de sortie Ramonville, et suivre la Direction Ramonville. Après les deux ronds points, au premier feu de croisement, laisser Ramonville sur la gauche et continuer tout droit. Cette voie contourne le campus universitaire par le sud et rejoint la route de Narbonne juste après le restaurant Mac Donald situé à gauche. Continuez tout droit le long de la grille du campus sur 300m, laissez sur la droite la première entrée de l’Université, et prenez alors immédiatement (100m après) la voie centrale pour tourner à gauche et entrer sur le campus CNRS 205.
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Depuis Pau (A64)
Depuis l’A64 on entre automatiquement sur le périphérique extérieur (voies de droite), direction Montpellier. Sur la rocade, prenez la sortie n° 23 Rangueil. Vous êtes sur la route de Narbonne. Continuez sur environ 2 km. L’entrée du campus CNRS 205 est à droite, 300m après le passage sous le pont Ducuing.
Vous venez en train :
Depuis la gare de Toulouse Matabiau
- Prendre le métro ligne A direction “Basso-Cambo”
- Descendre à l’arrêt Jean Jaurès (changement)
- Prendre le métro ligne B direction “Ramonville”
- Descendre à l’arrêt “Université P. Sabatier”
- Continuer à pied sur 300m environ le long de la route de Narbonne vers Ramonville-Saint Agne, le LCC est à droite au n° 205
Lien utile : Tisseo – Métro et Bus
Vous venez en avion :
Avec la navette bus
-
- Prendre la navette bus aéroport (toutes les 20 minutes) à destination de la gare routière
- Descendre à la station Jeanne d’Arc.
- Prendre le métro ligne B direction “Ramonville”
- Descendre à l’arrêt “Université P. Sabatier”
- Continuer à pied sur 300m environ le long de la route de Narbonne vers Ramonville-Saint Agne, le LCC est à droite au n° 205
Avec le tramway
- Prendre le tram direction Palais de Justice
- Descendre à la station Palais de Justice (terminus)
- Prendre le métro ligne B direction “Ramonville”
- Descendre à l’arrêt “Université P. Sabatier”
- Continuer à pied sur 300m environ le long de la route de Narbonne vers Ramonville-Saint Agne, le LCC est à droite au n° 205
LCC CNRS
Laboratoire de chimie de coordination du CNRS
205 route de Narbonne, BP 44099
31077 Toulouse cedex 4
France