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Histoire et patrimoine LCC 1974-2024

Histoire du LCC 1974-2024

1974 : Création du laboratoire de chimie de coordination

En 1974, sous l’impulsion de Fernand Gallais qui venait d’être nommé membre de l’Académie des Sciences, le CNRS créait une Unité Propre de Recherche centrée sur une discipline alors émergeante, la Chimie de Coordination. Depuis, 4 autres académiciens ont été élus parmi les membres du LCC.
Le Laboratoire de Chimie de Coordination (LCC) du CNRS, UPR 8241 voit le jour de la fusion d’un Laboratoire Associé au CNRS et de plusieurs équipes universitaires œuvrant dans le domaine de la chimie inorganique.
De sa création en 1974 jusqu’en 1978, le LCC est dirigé par Fernand Gallais. L’unité comprend alors 71 personnels permanents (35 enseignants-chercheurs, 13 chercheurs CNRS, 15 ITA, 8 ITAOS).

Chimie organométallique

Initialement centrés sur l’étude de la nature électronique de la liaison de coordination, les thèmes de recherche évoluent progressivement vers l’étude de la réactivité des complexes puis s’orientent vers la chimie organométallique sous la direction de René Poilblanc (1979-1985).

Catalyse homogène

En 1979 Bernard Meunier rejoint le LCC et amorce le rapprochement chimie de coordination / biologie. L’arrivée d’Igor Tkatchenko comme directeur en 1986 a fait émerger la catalyse homogène comme l’une des thématiques les plus importantes du laboratoire.

Matériaux moléculaires

Parallèlement, les années 80 ont vu, notamment sous l’impulsion de Patrick Cassoux, le développement des matériaux moléculaires, une autre thématique forte du laboratoire, avec l’obtention d’un premier supraconducteur moléculaire.
A la fin des années 80, l’incendie du bâtiment de chimie de l’Université Toulouse III-Paul Sabatier (UPS) va conduire les laboratoires environnants à accueillir les équipes sinistrées. Cet évènement va renforcer l’interconnexion des Laboratoires de chimie toulousains et n’est certainement pas étranger à l’émergence d’une fédération structurant la communauté locale des chimistes. C’est particulièrement vrai pour le LCC qui accueille les équipes de Jean-Pierre Majoral, Guy Bertrand et Max Koenig.

Chimie des hétéro-éléments

La première est restée au LCC de manière définitive où Jean-Pierre Majoral démarre sa thématique sur les dendrimères avec Anne-Marie Caminade. La deuxième de manière temporaire pour Guy Bertrand qui développe la chimie des carbènes avant de retraverser la route de Narbonne puis l’Atlantique. Le LCC s’enrichit encore d’un nouveau thème déterminant : la chimie des hétéro-éléments.

Catalyse asymétrique et la chimie des nanoparticules

Au début des années 90, sous la direction de Gilbert Balavoine (1994-1998), la catalyse asymétrique et la chimie des nanoparticules s’imposent comme des thématiques clés du laboratoire. Le LCC fait alors ses premiers pas dans la micro-électronique.
La mandature de Jean-Jacques Bonnet (1998-2006), a connu de nombreux changements. Elle a tout d’abord vu l’extension du LCC et sa réhabilitation partielle qui n’ont été achevées qu’en 2008.

Thématiques chimie/biologie et chimie/matériaux

L’arrivée des équipes de Peter Faller et de Rinaldo Poli permet alors de renforcer respectivement les thématiques chimie / biologie et chimie organométallique et catalyse. La création d’une nouvelle équipe sur les matériaux moléculaires commutables autour d’Azzedine Bousseksou et l’arrivée de Jean-Pascal Sutter dans l’équipe Matériaux Moléculaires, supramoléculaires et Biomimétiques viennent quant à elles consolider l’axe Chimie / Matériaux. Les équipes de Sylviane Sabo-Etienne et Michel Etienne ont été aussi mises en place avec une orientation vers l’activation de petites molécules.

Durant cette même période, une équipe du LCC participe à la création d’un nouveau laboratoire : le Laboratoire de Physique et Chimie des Nano-Objets (LPCNO) au sein du département de Génie Physique de l’INSA  et le LCC accueille l’équipe de Jean-François Nierengarten (2005-2007) sur des thématiques à la frontière de la chimie supramoléculaire et des matériaux moléculaires, tandis que Bernard Meunier quitte le laboratoire pour la Présidence du CNRS puis pour la société Palumed qu’il crée en 2000.

Extension à l’Ensiacet et l’IUT de Castres

Sous la Direction de Bruno Chaudret (2007-2010), l’équipe de Philippe Kalck (aujourd’hui dirigée par Philippe Serp et Maryse Gouygou) est rattachée au laboratoire tout en restant localisée à l’ENSIACET de l’Institut National Polytechnique de Toulouse (INPT). Des chimistes de l’IUT de Castres réussissent également leur intégration, au sein de l’équipe dirigée par Jean-Pascal Sutter pour l’un et au sein de l’équipe dirigée par Rinaldo Poli et Eric Manoury pour les autres. Ces derniers poursuivent leurs travaux de recherche sur le site de Castres.

Le passage de témoin de Bruno Chaudret à la nouvelle direction du LCC (Neibecker/Bousseksou) s’est effectué le 1er janvier 2011. Cette étape s’est accompagnée du départ de Bruno Chaudret vers le LPCNO. Depuis janvier 2013, Azzedine Bousseksou est Directeur du LCC avec comme Directeur Adjoint successivement Denis Neibecker, Noël Lugan puis Eric Manoury et Anne-Marie Caminade.

Axes santé, matériaux et catalyse

Depuis lors, l’axe santé s’est fortement renforcé avec l’implication de 5 des 13 équipes du Laboratoire. Le LCC a obtenu la mise à disposition de locaux de l’IPBS pour une activité à l’interface de la Chimie et de la Santé pour l’équipe dirigée par Françoise Benoit-Vical (DR INSERM et membre du LCC). Cet axe a connu de surcroit un succès à l’ERC : projet « starting grant » porté par Christelle Hureau.

L’axe Matériaux a été consolidé par la création de deux nouvelles équipes (l’équipe dirigée par Isabelle Malfant sur les Matériaux pour l’Optique et l’équipe dirigée par Myrtil Kahn sur les nanoparticules pour les capteurs physico-chimiques) et l’arrivée en mutation d’une Chargée de recherche (Emilie Delahaye) et d’un maître de conférences de Strasbourg (Lucie Routaboul). Le projet E-MOTION porté par Azzedine Bousseksou de l’équipe matériaux moléculaires commutables du LCC est l’un des 14 lauréats du CNRS de l’appel ERC « Advanced » 2020.

L’axe Catalyse s’est lui aussi enrichi par l’arrivée d’un nouveau professeur d’Université (Poste affecté au LCC par l’Université Paul Sabatier). Il s’agit de Jean-Baptiste Sortais, lauréat de la chaire d’excellence de l’Université de Rennes). Et aussi la mutation d’un chercheur CNRS de Rennes (Olivier Baslé) ainsi qu’un succès pour un projet ERC « starting grant » porté par Antoine Simonneau (CR, CNRS).

 

Depuis sa création, le LCC a donc connu nombre d’intégrations ou d’essaimages, une véritable ouverture dans les deux sens qui a contribué à faire évoluer ses thématiques sans que cela ne remette en cause sa dynamique et sa créativité. Il a su s’adapter sans dommages à ces stimuli extérieurs tout en maintenant une orientation cohérente et visible centrée sur la synthèse et la réactivité en chimie de coordination et en hétérochimie.

Fernand Gallais Directeur 1974-1978

René Poilblanc Directeur 1979-1985

Igor Tkatchenko Directeur 1986-1994

G. Balavoine Directeur 1995-1998

J.-J. Bonnet Directeur 1998-2006

Bruno Chaudret Directeur 2007-2011

Denis Neibecker Directeur 2011-2012

Azzedine Bousseksou Directeur 2013

Rétrospective en images

Nos académiciens

Fernand Gallais – directeur 1974-1978

Bruno Chaudret 2005

Bernard Meunier en 2015

Azzedine Bousseksou en 2013

Souvenirs

XIIth International Conference on Phosphorous Chemistry 1992 – Courtesy of JP Majoral

Jean-Pierre Majoral (à droite) reçoit le prix Émile Jungfleisch à l’Académie des sciences Paris (2008)

B. Meunier au LCC en 2008


Anne Robert au LCC en 2008

De gauche à droite : Armand Lattes, Georges Mignonac, Fernand Gallais, Daniel Voigt – courtesy of P. Kalck

Cérémonie de remise de l’épée d’académicien à Bruno Chaudret – octobre 2006

Les 40 ans du LCC – 2014

LCC CNRS

Laboratoire de chimie de coordination du CNRS

205 route de Narbonne, BP 44099
31077 Toulouse cedex 4
France

+ 33 5 61 33 31 00